Cette courbe permet de voir l'évolution du taux d'alcool au cours d'une soirée. L'élimination de l'alccol est un processus plus ou moins long selon le type d’alcool ingurgité,  le poids, le sexe ou encore l'âge.

À l’approche du réveillon du Nouvel an, l’association Prévention routière s’inquiète de voir plus de deux conducteurs sur trois envisager des solutions inadaptées pour rentrer chez eux après avoir bu.

Un moment festif… mais qui ne doit pas être le dernier. L’association Prévention routière tire la sonnette d’alarme à l’approche du réveillon du Nouvel an avec des chiffres inquiétants tirés de son dernier baromètre*.

Plus de 8 Français sur 10 ont en effet prévu de fêter ce passage en 2025 et 21% comptent utiliser leur propre véhicule pour se déplacer. Or, 78% des sondés déclarent qu’ils consommeront de l’alcool, avec en moyenne un peu plus de trois verres par personne.

Des accidents davantage liés à la consommation d’alcool

Prudence donc si vous prenez le volant dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier: sur les 5 dernières années, 17 personnes ont perdu la vie à cette occasion d’après les bilans de l’accidentalité de l’ONISR (Observatoire national interministériel de la sécurité routière).

Un « facteur alcool » bien plus présent dans les accidents en période des fêtes, relève d’ailleurs l’ONISR:

« Les 1ers janvier matins 2022, 2023, et 2024, les trois quarts des décès sont intervenus à l’occasion d’un accident où au moins un conducteur avait un taux d’alcool supérieur au taux légal. Ce résultat est supérieur à la moyenne de l’année 2023 qui s’élève à 30 %. »

La consommation de stupéfiants est aussi en cause dans ces lendemains de réveillon, en cause dans 40% des décès, contre 18% sur l’ensemble de l’année.

Des solutions inadaptées à oublier

Une problématique bien connue, mais face à laquelle les Français n’ont pas toujours les bons réflexes. « Cette année encore, 68% des Français concernés suggèrent des solutions inadaptées pour rentrer chez eux après avoir bu, comme attendre un certain temps avant de prendre le volant, emprunter des petites routes ou rouler lentement », souligne Prévention routière dans son communiqué.

« Des idées fausses qui traduisent une méconnaissance des dangers de l’alcool au volant », poursuit l’association.

Attendre en effet, pourquoi pas? Mais près d’un Français sur deux (49%) ignore le temps nécessaire pour éliminer un verre d’alcool. Il faut compter une à deux heures par verre consommé, rappelle l’association.

Le graphique ci-dessous donne la courbe d’absorption et d’élimination de l’alcool chez l’homme et la femme (0,15g par heure) avec la ligne rouge qui représente le taux légal, à 0,5g d’alcool par litre de sang.

Cette courbe permet de voir l’évolution du taux d’alcool au cours d’une soirée. L’élimination de l’alccol est un processus plus ou moins long selon le type d’alcool ingurgité, le poids, le sexe ou encore l’âge. © Association Générale de Prévoyance Militaire (AGPM)

L’idéal reste ainsi d’anticiper son retour de soirée, un point sur lequel insiste l’association Prévention routière avec sa campagne #BienRentrer.

Les solutions suggérées:

  • désigner un capitaine de soirée en amont,
  • utiliser les transports en commun ou réserver un taxi ou un VTC.
  • On peut aussi prévoir de rester dormir sur place ou se tester en utilisant un éthylotest avant de prendre le volant.

Il faut aussi veiller sur ses proches: 24% des Français admettent avoir déjà vu un invité reprendre la route en ayant dépassé le taux d’alcool autorisé.

*Enquête de l’association Prévention Routière réalisée en ligne par Moaï, du 25 novembre au 6 décembre 2024, auprès de 1.000 Français constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus

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