La BYD Dolphin est lancée en France avec un tarif très agressif, à partir de 29.000 euros.

Le géant chinois BYD accélère en Europe et lance sa berline compacte, la Dolphin. Cette dernière démarre à 29.000 euros, soit 1000 euros de moins que la MG4. Une concurrente de plus pour la Renault Mégane E-Tech.

BYD, c’est ce géant chinois de l’automobile assez méconnu encore en Europe, mais qui compte bien s’y développer, en particulier en France. Au passage d’ailleurs, BYD, c’est l’acronyme anglais de « Build your dreams », soit « construits tes rêves ». Une marque qui ferait pourtant presque vivre un cauchemar à certains groupes automobiles européens, Stellantis en tête.

Son patron Carlos Tavares ne cesse en effet de répéter que l’Europe déroule le tapis rouge à ces constructeurs chinois venus avec de grandes ambitions assouvir le besoin des consommateurs en voitures 100% électriques à des prix attractifs.

Dans les pas de MG

Il faut dire que la trajectoire de BYD reste assez impressionnante. Centrée jusqu’ici sur son marché local en plein boom, la marque vient de passer le cap des 5 millions de voitures produites dans son histoire. Comme le soulignent Les Echos, il lui avait fallu 13 ans pour atteindre le premier million et moins de deux ans pour atteindre ce dernier pallier. En juillet, ses ventes hors-Chine ne représentaient que 7% de son total, mais ce taux devrait fortement augmenter ces prochains mois.

La BYD Dolphin est lancée en France avec un tarif très agressif, à partir de 29.000 euros.
La BYD Dolphin est lancée en France avec un tarif très agressif, à partir de 29.000 euros. © Sébastien Rouet

Une potentielle trajectoire à la MG: cette ancienne marque britannique rachetée en 2006 par le groupe chinois SAIC s’est relancée en Europe il y a quelques années. Sortie l’an dernier, sa compacte MG4 rencontre un joli succès ces derniers temps. Sur les 6 premiers mois de l’année, elle se retrouve à une très honorable 6e place du classement européen des meilleures ventes de voitures électriques, devant la Dacia Spring. En France, elle occupe la même position, juste derrière les Peugeot e-208 et une certaine Renault Mégane E-Tech, sa cible désignée.

L'arrière fait apparaître le nom complet de BYD sur le bandeau des feux avec un "Build your dreams" en toutes lettres.
L’arrière fait apparaître le nom complet de BYD sur le bandeau des feux avec un « Build your dreams » en toutes lettres. © Sébastien Rouet

C’est donc au tour de BYD de lancer sa compacte « anti-Mégane ». Ce modèle est le premier vraiment grand public du constructeur, qui proposait jusqu’à à son catalogue deux véhicules haut de gamme à plus de 70.000 euros: la berline Han et le SUV Tang, ainsi qu’un SUV milieu de gamme, l’Atto 3, à partir de 44.000 euros.

Côté format, on retrouve celui d’une berline compacte, à 4,29 mètres de long, à peine plus grande de quelques millimètres par rapport à une MG4 et 8 centimètres de plus qu’une Mégane.

Comme chez MG, cette Dolphin adopte un design extérieur plutôt flatteur et des équipements assez complets à bord. Difficile de percevoir qu’il s’agit d’une marque chinoise au premier abord, hormis avec ses pneumatiques Linglong d’origine, très low-cost pour le coup.

L'intérieur de la BYD Dolphin avec son écran tactile de 12,8 pouces.
L’intérieur de la BYD Dolphin avec son écran tactile de 12,8 pouces. © Sébastien Rouet

C’est justement côté prix que la Dolphin impressionne, avec une version d’entrée de gamme à 29.000 euros (hors bonus minimum de 5000 euros). Elle propose une batterie de 44,9kWh associée à un moteur de 70kW (95 chevaux) et déjà quelques options modernes, aides à la conduite de niveau 2, sièges électriques, caméra 360°, feux LED et l’écran tactile 12,8 pouces rotatif. Ce dernier point représente une des signatures des modèles de BYD: un écran « motorisé » qui peut passer de format portrait au format paysage en un clic.

L'écran peut basculer en mode portrait d'un simple clic.
L’écran peut basculer en mode portrait d’un simple clic. © Sébastien Rouet

Une version à comparer avec la MG4 avec la batterie de 51 kWh, qui démarre à 30.000 euros, soit 1000 euros de plus que la Dolphin. La Mégane avec la batterie 40kWh démarre elle un (gros) cran encore au-dessus, à 38.000 euros actuellement.

Une Dolphin haut de gamme qui reste compétitive

Notre modèle d’essai était lui d’un tout autre niveau, en finition haut de gamme « Design », avec la grande batterie 60kWh, qui booste également le moteur à 150kW (204 chevaux) et l’ajout d’options comme les sièges chauffants, le toit panoramique ou encore la peinture de carrosserie bi-ton.

Une version très complète, qui s’affiche à 36.000 euros. De quoi bien rivaliser avec la Mégane EV60 (avec une batterie de 60 kWh comme la Dolphin) qui démarre à 39.500 euros. Mais surtout avec la MG4 en finition Luxury, qui affiche le même prix de départ que la Dolphin.

Très proche dans leur positionnement tarifaire, la compacte de BYD nous a semblé un peu plus brouillonne dans son comportement routier que la MG4. Le ressenti reste toutefois assez proche sur la partie confort et des équipements qui en font un véhicule moderne et, encore une fois, très bien positionné sur le plan tarifaire. Sûrement la clé du succès pour séduire les consommateurs européens.

Reste à savoir si les modèles produits en Chine (les modèles de MG et BYD, mais aussi les Tesla Model 3 et Dacia Spring) pourront continuer à profiter du bonus écologique l’an prochain. Le gouvernement français veut en effet conditionner l’attribution de cette subvention à une production « plus propre » du véhicule, ce qui le limiterait a priori en grande majorité aux modèles fabriqués en Europe.

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