Pourquoi le PDG de Stellantis démissionne-t-il?

Le bonus actuel, rabaissé début décembre, restera en vigueur à partir du 1er janvier. Pour le malus, le fort durcissement prévu attendra le vote du projet de loi de finances, c’est le barème 2024 qui s’applique toujours.

Un bonus réduit avec certaines aides supprimées, mais un malus inchangé: c’est le tableau qui se présente (au moins) pour le début d’année 2025.

Si traditionnellement les aides et surtaxes à l’achat changent au 1er janvier, ce n’est pas vraiment le cas cette année.

Un bonus baissé depuis début décembre

Principale aide à l’achat pour une voiture 100% électrique neuve, le bonus écologique a lui baissé depuis le 2 décembre. Une décision passée par décret et qui donc n’était pas liée au projet de loi de finances (PLF) 2025, non voté avec la censure du gouvernement Barnier.

De 4.000 euros minimum (le montant du bonus sans conditions de revenus), l’aide a été diminuée de moitié, à 2.000 euros.

Comment les aides à l’achat de voitures électriques vont-elles évoluer?

Mais il existe deux autres catégories, avec une aide plus importante pour les revenus plus modestes. Un bonus de 3.000 euros pour les revenus de référence par part inférieur à 26.200 euros (déciles 6 à 8) et de 4.000 euros pour ceux à moins de 16.300 euros (déciles 1 à 5).

Une baisse tout de même conséquente, même sur ce bonus relevé, si on compare avec le bonus 2024 qui prévoyait une aide de 7.000 euros pour les revenus de référence inférieurs à 15.400 euros.

On se retrouve ainsi dans une situation presque inversée par rapport au début d’année 2024, avec un bonus 2023 qui avait, lui, joué les prolongations jusqu’à la mi-février.

À noter d’ailleurs que les véhicules éligibles commandés avant le 2 décembre 2024 peuvent encore bénéficier du précédent bonus pour une livraison jusqu’au 14 février 2025 (facturation ou premier loyer), comme le rappelait récemment L’Argus.

Des aides supprimées malgré les nouvelles ZFE

Au-delà de ce bonus rabaissé, différentes aides ont tout simplement été supprimées.

Le bonus pour les utilitaires légers électriques a par exemple disparu. Il devrait faire son retour courant 2025, avec un financement via les certificats d’économie d’énergie qui ne dépendent pas du prochain PLF, avait assuré Bercy. Mais on ne sait toujours pas quand il ferait son retour, ni les montants appliqués pour ce public de professionnels. Comme pour les voitures particulières, les commandes avant le 2 décembre restent éligibles à cette aide dans la limite d’une livraison jusqu’au 14 février 2025.

Début décembre marquait aussi la fin de la prime à la conversion, ce dispositif qui permettait de recevoir une aide pour l’achat d’un véhicule récent, neuf ou d’occasion, avec un véhicule ancien mis à la casse.

Enfin, on peut aussi citer la fin du bonus qui concernait les quadricycles légers électriques, comme les Citroën AMI, Fiat Topolino ou Mobilze Duo et qui permettait de retrancher 900 euros au prix d’achat.

Alors que de nombreuses villes vont inaugurer leurs zones à faibles émissions (ZFE) à partir du 1er janvier et d’autres, comme Paris et Lyon, exclure de nouvelles vignettes Crit’Air de la circulation, la fin de ces aides pose question.

Dans ce contexte, des dérogations vont être mises en place pour permettre aux vignettes « interdites » de circuler un certain nombre de jours par an. Plus globalement, les métropoles concernées insistent sur une période pédagogique, sur tout ou une bonne partie de 2025, et une verbalisation, via des caméras qui scanneraient automatiquement les plaques, attendue plutôt pour 2026.

Une certaine souplesse qui doit compenser ce « durcissement » du dispositif des ZFE.

Malus: le barème 2024 maintenu, mais jusqu’à quand?

Le malus, cette surtaxe à l’achat de véhicules neufs au-delà d’un certain niveau d’émissions de CO2, devait être fortement durci. Mais la censure du gouvernement Barnier et le rejet du PLF 2025 ont finalement comme conséquence le maintien du dispositif actuel.

Au 1er janvier, comme en 2024, le malus se déclenchera donc toujours à partir de 118 grammes de CO2 par kilomètre, et non à partir de 113 grammes.

Le projet prévoyait aussi une forte hausse du barème dans son ensemble, jusqu’à +240% pour le premier niveau actuel, les 118 grammes de CO2 par kilomètre, avec une surtaxe à 170 euros, contre 50 euros actuellement.

Le plafond du malus passait lui de 60.000 à 70.000 euros pour les véhicules à partir de 193 grammes de CO2 par kilomètre.

Le malus au poids reste aussi inchangé, avec un déclenchement à partir de 1,6 tonne et non une tonne et demie comme prévu. En revanche, les véhicules hybrides rechargeables avec une autonomie électrique de plus de 50 kilomètres n’en seront plus exemptés, avec un abattement de 200 kg toutefois, soit un déclenchement à 1,8 tonne.

Un projet de malus 2025 devrait cependant refaire surface avec le nouveau vote du PLF, attendu pour « mi-février » avait indiqué François Bayrou, qui comptait repartir de « la copie qui a été votée » au Parlement avant la censure.

Avec une nuance importante à avoir en tête: au-delà de 2025, le PLF prévoyait aussi l’évolution du barème des deux années suivantes. La trajectoire était plus ambitieuse pour la version du gouvernement (déclenchement à 106 grammes par kilomètre en 2026 et 99 grammes en 2027) que celle votée par le Sénat (108 grammes en 2026 et 103 grammes en 2027).

Avantages en nature: abattement a priori conservé sur la recharge électrique

Dernier sujet qui avait suscité de nombreuses réactions: la réforme des avantages en nature. Au 1er janvier 2025, l’abattement de 50% dont bénéficient les voitures électriques de fonction devait disparaître avec le risque que la recharge sur le lieu de travail ne puisse plus être proposée gratuitement par l’entreprise.

« Un texte sera bel et bien signé d’ici la fin de l’année pour maintenir ce coup de pouce fiscal propre aux voitures électriques », indiquait le 19 décembre dernier le Journal des Flottes, avec une publication potentiellement « dans les dernières heures de décembre ».

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