Angell met ses vélos à l'arrêt, les clients inquiets

Angell Bike va se déclarer en cessation de paiement. Marc Simoncini, le fondateur de l’entreprise pointe « un problème hardware ».

« Je ferais mon maximum ». Dans un très court message diffusé sur Instagram, l’homme d’affaires Marc Simoncini annonce la fin des vélos électriques et connectés Angell Bike. La marque, qu’il avait contribué à lancé en 2019, avait pour objectif de proposer des vélos « made in France », ils étaient assemblés en Côte-d’Or.

Mais dès le lancement des premiers exemplaires, de nombreux problèmes ont émaillés leur commercialisation. La première génération avait notamment des soucis de finition grave, notamment pour maintenir la batterie, tandis que la partie logicielle n’était pas non plus au point, empêchant parfois de démarrer le deux roues. La marque avait également procédé à un rappel, car le cadre risquait de se casser. Ces vélos étaient vendus plus de 2.600 euros.

Cette fois-ci, c’est bien le clap de fin qui est annoncé. L’entreprise va se déclarer en cessation de paiements, puisque dans l’impossibilité de rembourser les 13 millions d’euros qu’elle doit à ses clients et créanciers. La liquidation judiciaire devrait suivre, comme l’explique un mail envoyé aux utilisateurs d’Angell.

Des clients dans le flou après cinq ans de galères

Marc Simoncini, fondateur de l’entreprise, pointe du doigt « un problème hardware » qui enterre définitivement Angel: « je ne peux en dire plus à ce stade en raison de procédures en cours, mais je ferai mon maximum juqu’au bout pour qu’ils (les clients ndlr) bénéficient de la meilleure solution possible. »

« Nous avons échoué. Les succès ne nous apprennent rien: cet échec nous apprendra beaucoup, » explique l’homme d’affaires.

Pour les clients, c’est néanmoins la double peine: d’une part, cela veut dire qu’il n’y aura plus de pièces de rechange en cas de problèmes -beaucoup de pièces sont propriétaires sur les Angell-, d’autre part, il se pourrait bien qu’ils ne puissent plus faire fonctionner leurs vélos. Même si l’application dédiée n’est pas obligatoire pour faire rouler le vélo, il faut néanmoins qu’il puisse être déverrouillé, en détectant le smartphone et l’application qui va avec.

De plus, les clients qui sont dans l’attente d’un nouveau vélo en remplacement de celui rappelé par l’entreprise, ou d’un remboursement, ne sont pas certain d’avoir gain de cause: le service client reste cryptique sur le sujet et explique que « selon toute vraisemblance la destinée de la société ne sera donc plus, à brève échéance, entre nos mains. Cela ne signifie pas que vous ne serez pas dédommagés, les voies assurantielles et les recours légaux restant ouverts, mais les vélos ne seront pas reproduits et seule une solution financière pourra être envisagée. »

La situation de la société étant ce qu’elle est, les revendeurs tiers ne sont pas tenu de reprendre des vélos déjà vendus.

Sur le groupe Facebook « Clients Angell », les témoignages pleuvent. Certains appellent à un recours collectif, d’autres lancent une pétition pour obtenir une indemnisation.

« L’abandon soudain de l’application Angell Bike est également source de préoccupations, car elle rendrait inutilisable toutes les fonctions essentielles de chaque modèle de ces vélos, causant une perte fonctionnelle majeure pour tous les propriétaires de vélos Angell Bike », ecrivent-ils.

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