Le Code de la route encadre désormais les nouveaux équipements destinés aux cyclistes, comme les feux supplémentaires ou les clignotants. Certains, notamment à l’arrière, ne restent toutefois pas autorisés.
« Uniformiser un peu et encadrer une pratique qui existe. » Devant la multiplication des équipements au rayon vélo des magasins comme sur les pistes cyclables, la Sécurité routière a souhaité donner quelques éclaircissements.
Le décret du 27 novembre 2024 fait ainsi entrer dans le Code de la route ces nouveaux accessoires, comme les feux supplémentaires à l’avant ou à l’arrière ou des bandes réfléchissantes latérales, sans pour autant les rendre obligatoires (infographie ci-dessous).
Ces éléments peuvent compléter les équipements obligatoires à vélo (illustration ci-dessous).
Les clignotants autorisés…
Mais cette évolution du Code de la route ne valide pas pour autant toutes les innovations que proposent les fabricants de vélos comme les équipementiers. C’est le cas pour les feux clignotants.
Ces derniers sont entrés dans le Code de la route et peuvent aujourd’hui être ajoutés sur le cadre du vélo ou le casque du cycliste afin d’indiquer un changement de direction, comme en voiture.
Pas question pour autant de transformer chaque bicyclette en « sapin de Noël », comme le fait remarquer un cycliste, qui souvent agacé par ces nouveaux équipements, poursuit: « certains les oublient car ils ne s’éteignent pas automatiquement comme sur les voitures ».
… mais pas à l’arrière
Comme le souligne dans un tweet une cycliste juriste, le décret paru fin novembre notifie désormais dans le Code de la route que les feux arrière du vélos, le feu obligatoire comme les feux additionnels, ne doivent pas être clignotants.
« Ce feu ne doit pas être clignotant et doit être nettement visible de l’arrière lorsque le véhicule est monté. Tout engin de déplacement personnel motorisé ou cycle peut être muni d’un feu de position arrière supplémentaire répondant aux mêmes caractéristiques. Le conducteur peut porter sur lui un tel feu », peut-on lire dans l’article R313-5.
Ces feux clignotants sont parfois jugés trop éblouissants pour les autres usagers, qu’ils soient cyclistes, piétons ou automobilistes. La Fédération française des usagères et des usagers de la bicyclette (FUB) regrette elle cette décision, car le feu clignotant à l’arrière « augmentait son autonomie », « avec moins de risque de chauffe », tout en permettant une « meilleure visibilité et une réduction du risque d’accident par choc arrière ».
L’association souligne par ailleurs que de nombreux fabricants d’accessoires intègrent cette dimension clignotante dans le feu, ce qui reste problématique pour les usagers en ayant déjà acquis un ou plusieurs. Les tarifs peuvent en effet atteindre plusieurs dizaines d’euros.
Et à l’avant?
À l’avant, le feu obligatoire ne doit pas être clignotant, c’était déjà dans le Code de la route. Concernant cet éclairage à l’avant, la FUB considère que « ce mode clignotant pose toujours un problème d’éblouissement » et valide donc cette obligation d’une lumière constante à l’avant.
Le code couleur des feux
Le décret du 27 novembre 2024 est aussi l’occasion de rappeler le code couleur qui s’applique à tous les vélos. Le feu arrière doit être rouge, alors que le feu avant doit émettre une lumière « jaune ou blanche ». Troisième couleur de feu: l’orange, qui est utilisé pour les catadioptres, ces éléments réfléchissants sur les pédales ou les rayons des roues.
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