65 ans après leur disparition, les loutres sont de retour dans le Gard et l'Hérault

Les loutres qui avaient disparu de l’Hexagone dans les années 60 ont commencé à se repeupler, notamment dans le Gard et l’Hérault, où elles font l’objet d’un projet de recherche.

Une espèce qui fait son retour sur le territoire français après 65 ans d’absence. La loutre, qui vit surtout la nuit pour éviter l’agitation humaine, a de nouveau été observée notamment dans le Gard et dans l’Hérault en Occitanie. Ce petit mammifère, qui fait l’objet d’un projet de recherches au CNRS de Montpellier, a été immortalisé par un photographe animalier dans le domaine de Restinclières à Prades-le-Lez (Hérault).

« J’ai installé un appareil que j’appelle le photomaton sauvage, qui permet de capturer des animaux sans la présence du photographe », déclare Yann Raulet auprès de BFMTV. Comment? Grâce à une « barrière infrarouge » qui, lorsqu’elle est franchie, « va déclencher une ou plusieurs photos ».

Une loutre dans le Domaine de Restinclières, à Prades-le-Lez, dans l’Hérault. © Yann Raulet – Photographe animalier
Une loutre dans le Domaine de Restinclières, à Prades-le-Lez, dans l'Hérault.
Une loutre dans le Domaine de Restinclières, à Prades-le-Lez, dans l’Hérault. © Yann Raulet – Photographe animalier

« Ça donne une petite idée de la faune qui vit ici », souligne Yann Raulet qui collabore avec le Centre national de la recherche scientifique de Montpellier.

« Elle a été fortement chassée »

La loutre avait en effet disparu du territoire dans les années 60. « Elle a été fortement chassée », explique Vincent Sablain, chargé d’études Établissement public territorial de bassin du Lez. « Et puis, la qualité globale des cours d’eau, des milieux, s’est dégradée ».

Avant de nuancer: « Sa protection dans les années 60 a permis quand même de maintenir un noyau de population dans le massif central. Et, depuis maintenant, les années 90-2000, elle a commencé à recoloniser ».

Selon Ici Hérault, c’est en 2017 que les premières traces des loutres ont été repérées dans le département. Grâce aux mesures de protection de l’environnement et de préservation de leur habitat, il y aurait désormais entre 100 et 200 mammifères de cette espèce dans l’Hérault, dont au moins un mâle et une femelle. De quoi assurer la reproduction de l’espèce.

Manon Monteil et Blandine D’alena

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